Levé du jour

Je marchais depuis un moment, mon chameau tenu par la bride car la nuit fut longue et je voulais maintenant me dégourdir les pattes. Je ne ressens pas l'effet de mon armure de plaque et pour cause [...]

Je voulais atteindre Irkwalf Melømdra, la ville portuaire et pour m'y rendre, je suivais la route.

Seulement voilà que mes pas m'ont trainé ici, sur une ville abandonnée de l'empereur où autant les routes que les habitations sont délaissés, abimées par le vent et le sable. C'est ici que je ferai une pause pour moi et ma monture. Nous avons besoin d'eau, car pour les rations séchées, les dattes sous la selle de mon chameau, et autre denrée consistante, j'avais pris de quoi tenir.

J'entre par la rue principale, il me semble en tout cas et je sens déjà les regards se poser sur moi, autant des curieux que des intrigués par mon physique. Mais surtour aussi des regards plus génants, ressentant que je ne suis pas ici le bienvenue. La peur... l'inconnu entraine la peur et la peur peut entrainer bien des dérapage.

Je suis fatigué, mais sur mes gardes. Je ne souhaite pas de problème, je ne souhaite que prendre de l'eau. J'avance et je vais vers une auberge, j'y trouverai ce que je cherche. J'entre.

"Bonjour", me voilà un temps soit peu poli

Les regards se tournent sur moi, et me voilà un instant le centre d'intérêt pour dans les secondes suivantes, les habitués reprennent leur discussion, les lèvres au contact des verres et les piliers de barre refaire le monde avec le barman et propriétaire des lieux. Les serveurses circulent entre les tables et les chaises, en se faisant par certains, caresser la croupe.

Je me pose au comptoir, commande un verre et je demande à remplir ma gourde.

-"Bonjour.... T'as trainé plus que de raison avec les Ekes, toi... Ventbon, Bonvent, t'as oublié ?", jappa l'aubergiste, un vieux mâle portant de nombreuses cicatrices.

Pour autant, il sert le verre demandé, et prend d'un geste un peu sec la gourde qu'il va remplir dans un tonneau.

Puis il vient la pose devant Lachard.

-"Comme tu vois, toi, t'oublie la tradition, mais pas moi. L'eau ne se refuse jamais. Ca fera 1 sel pour la boisson. L'eau, comme le veut la tradition, c'est gratuit."

Me voilà déjà remarqué... Déjà que je ressens comme une animosité. L'oublie la tradition est sans doute du au fait que j'aime être seul, solitaire et que dans mes voyages, j'échange peu.

L'aubergiste me rappelle les rudiments, et il semble apprécier les Ekes, comme une souris apprécie un chat.

Je paie mon verre, sans plus, et reprends ma gourde, sans mot.

Je regarde mon verre, le tourne entre mes mains pour voir le liquide évoluer dans son espace réduit comme une tempête en pleine mer. Sûr que je ne me rend pas invisible dans l'auberge, autant par mon attitude que par mon physique et ces deux ailes que je porte dans le dos, des ailes tel un ange... mais quel ange ?

Tout ce que je sais, c'est que ce soir, j'ai un copain avec qui je vais discuter un peu. Et je chante dans ma tête...


Sur l'air de cette Chanson

"Toi l'aubergiste qui me répond...
Ce soir tu as tout bon

J'espere que tu appreciera,
Ce doux moment toi avec moi.

Ensemble nous avons tant à nous dire
Que tu pleurs au lieu de rire.

Toi l'aubergiste qui me réponds,
Ce soir tu passeras au court bouillon

Avec de la chance ce n'sera qu'un bras
Que tu me laisseras..."

3

"Merci et Bonvent" et je déposais ce que je devais. Jettant un regard autour de moi, regardant la salle, je me dirigeais vers la sortie.

J'imagine bien que l'établissement outre sa porte principale, doit avoir sa porte arrière. Mon idée, qui avait germé sans prévenir, prenait dans mon esprit une place importante, me tracassant et m'obligeant à l'écouter. "Elle" vivait dans ma tête jouant sur mon humeur, me voilaà souriant, puis dans un second temps grimaçant.

Je crache sur le sol bruyament, faisant retourner une chienne trop propre sur elle et légèrement autaine.

J'évoluais pour découvrir dans cette environnement un endroit éloigné, tranquil où je ne serais pas dérangé. Un reste de maison, au mur délabré, sans toit, mais qui à l'avantage d'avoir une trappe au sol. Je l'ouvre et découvre une échelle qui me permet de descendre dans une petite pièce... poussiéreuse, au sol sableux et également un endroit obscur. J'allume une torche et je poursuis la visite des lieux, surtout des objets présents. Une table, des chaises dont une intacte et les autres qui elles ne serviront à rien, ou comme combustible.

"Parfait ! Il ne me manque que la matière première."

Je ressors, referme la trappe et observe les alentours... personne à première vue.

Je retourne vers l'auberge et j'attendrai le temps nécessaire pour retrouver l'aubergiste à la fin de son service... je me pose contre un mur, à l'ombre et prends mon mal en patience. La délivrance sera sous peu... je l'espère en tout cas : je déteste être frustré.

4

Musique ambiance

Le temps passe et je me laisse aller à un repos mérité. La marche de la nuit fut longue et tout ces discours et cette entrainement, voir aussi cette prise de tête, voir du bourrage de crâne. J'en peux plus, je vais exploser... Voilà que ma soirée s'annonce avec un bon moment à la clef.

L'heure tourne, l'auberge reste ouverte tard le soir, mais sur les 2 heures du matin, les derniers clients s'en vont. Mon coin d'ombre et maintenant un coin sombre, je suis bien dissimulé, autant que le veuille le mur sur ma droite qui me protège.

Comme prévu, la porte arrière s'ouvre... Les lumières s'éteignent et il la referme à clef : cet aubergiste est méticuleux. C'est sans doute avec une grande habitude qu'il exécute ces mouvements répétitif de ses fins de journée. Il fait bien attention, la caisse de la journée sous le bras sans doute l'y oblige. Ainsi, lors que je ne suis plus qu'à quelques mètres de lui, mettant rapproché pendant son rituel, il ne fut pas surpris comme je m'y attendais naivement.

Il leva le bras, pensant peut etre que je n'étais qu'un crève la faim ou un pillier de bar qui voulait encore une goutte à boire. Erreur, car je suis pas ce genre de batard et mon entrainement plus guerrier que voleur me permis de prendre le dessus en parrant son mouvement de bras pour me repousser. Par contre, moi, je ne le ratte pas et le saisi avec force, le collant au mur et faisant raisonner les cloches dans son cerveau.

Me voilà avec mon nouveau meilleur ami, bras dessus, bras dessous, marchant dans les ruels comme deux bons copains rentrant tard chez eux. Ainsi, j'essaie d'éviter les soupçons.

Arriver dans mon sous sol, j'ouvre la trappe et le précipite dedans. L'aubergiste fait un roulé boulé et retombe bien sur le sable, qui amorti très bien sa chute. Je regarde autour de moi et ne remarque rien d'anormal... pas de torche vers moi, que des lumières dans des maisons lointaines suffisament pour être tranquil.

C'est lorsque je descends que je me rends compte que le gaillard se relève, et qu'il n'est pas si frêle que ca. Tant mieux ! Ca promet une bonne soirée. Il se précipite sur moi et tente de m'assomer avec un pied de chaise ramassé au sol. Il a du mal voir dans la pénombre, car aucne torche n'est allumé ici, et rate son attaque que j'aurais pu même nommer d'attaque sournoise !

Je le choppe par le collier, le ramène vers moi en n'oubliant pas de glisser ma jambe derrière la sienne qui entraîne notre homme au sol. Je l'enjambe, le retourne, et lui attache les mains. Puis le relevant, je finis de le saucissonner à la chaise valide.

La trappe fermée, j'allume une petite torche... la fumée s'échappera par les fentes d'aération de l'endroit.

Il se réveille et il doit se sentir comme... prisonnier ?

"Bonvent l'ami... " je lui lance en regardant ce qu'il y a dans son sac. "Alors nous allons avoir une petite soirée rien qu'à nous, tu en as de la chance... ou bien est ce moi..."

5

Je tourne autour de mon meilleur ami du moment, comme un charognard autour d'une carcasse, une mouche autour d'un sucre... Je passe ma main sur son épaule, sa nuque pour passer sur l'autre épaule et serrer avec force pour que mes griffes atteignent le sang de mon prisonnier. Je serre fortement et il crie de douleur.

"Argghhhh ! Mais que veux tu ? De l'argent ? Prends ! Je ne dirais rien, tu pourras poursuivre ta route l'étranger !"

"Poursuivre ma route ? J'y compte bien. Mais sache que ce n'est que tes paroles et ce que tu peux avoir entendu en temps qu'aubergiste qui me plairait davantage... Tu n'aimes pas les Ekes, toi. Alors tu dois aimer la résistance ? Dans quel camp es tu ?"

Je me mets face à lui le regarde dans les yeux, cherche à voir en lui comme dans un livre, perser ses mystères et ses mensonges... Je me penche vers lui et pose mes deux pattes sur lui en ajoutant

"Alors ! Dis moi pour qui tu es !"


[HRP] Intimidation à +6 en compétence et mon jet 'd20' : 17 -> 23

6

Sans doute avait il raison, sans doute qu'il est un simple aubergiste, sans nul doute qu'il est au mauvais endroit au mauvais moment. Y a des gens qui n'ont pas de chance tout simplement d'exister.

Mais ma tête me rend fou, mon esprit me trouble la vision et je ne vois qu'un doux moment, une pulsion a rassasier. Et qui sait, peut etre qu'il en sait plus qu'il ne veut en dire... De toute manière j'en ai besoin, j'en ai besoin de ce moment intime entre une pauvre victime et moi, en simple esclave de mes envies les plus sombres.

"Tu ne sais pas ce que je veux ? Je veux juste savoir ce que tes clients disent, ce que tu peux avoir entendu, même par erreur, par une curiosité mal placée. Je veux que tu creuses en toi, que tu cherches le petit détail qui aurait éveiller en toi toute information concernant un groupe de résistant, de personnes en voulant suffisament aux Ekes pour vouloir comploter... rien de bien méchant au final quand tu y penses, non ?"

Je le laisse réfléchir, je le laisse y penser et je prends place devant lui, m'asseyant sur le sol et murmurant quelques mots, incantant un sort que je lance sur lui, invisible mais il ressent une étrange sensation sur sa jambe droite, un engourdissement.

Et pendant qu'il réfléchit... qu'il aboie sa haine ou qu'il fonde en larme tel un jeune puceau, se faisant dessus par ce qu'il peut imaginer de pire pour son intégité physique.

J'ouvre un ouvrage étrange et je lis... mais avant cela je le préviens.

"Je te laisse une demi heure pour rechercher en toi une bonne réponse..."

Cela nous amèneras à 3 heures 30 du matin.

EDITER 1 FOIS

7

Je lis mon livre, me concentre, et je n'écoute qu'à demi mot ce que mon pote raconte.

"Qu'est ce que tu m'as jeté comme sort ?! Je ressens un truc là, ma jambe... elle est toute drôle. Que veux tu que je te dise putain de bordel de merde, que la Marie se fait troncher par Pierre Paul Jacques ? Des résistants y en a sans doute, mais j'en cnnais pas moi ! Et on va pas me raconter ce genre de chose, j'ai une grande gueule, je balance sans même qu'on me force, ouaip, je sais je parle beaucoup !!

Dans mon bar on raconte sa vie, on refait le monde, on parle d'avant les Ekes, on parle aussi de sans eux et jusqu'où ils vont nous pourrir la vie...

Que veux tu de plus, je ne sais rien ! Fais chier !! Ecoute... on peut tout oublier... laisse moi comme ca, je ne dirais rien, je ne te connais pas et on ne c'est jamais vu, ok ?"

Il bouge sur sa chaise, tente sans doute de se détacher, mais en vain. Il ne sait rien et c'est sans doute la vérité, oui, sans doute en effet.

Pendant une bonne trentaine de minutes j'ai finis de lire mon ouvrage. Je me lève...

"Oui oui tu ne sais rien... mais en fait je ne sais même pas si ca m'intéresse tes histoires de cul."

Je tourne en rond, je me tiens le menton. J'ai l'air peu présent, ailleurs, dans un autre endroit... ce qui ne rassure pas notre aubergiste. Puis je lui fait face, changeant de ton, plus agressif, tel un chien qui aurait choppé la rage.

"Tu me fais perdre mon temps et ma patience !! Meme pas t'arrive à calmer mes envies, rien de croustillant, pas une lueur de salue pour ton cas qui est maintenant très mal en point !! Putain, fais moi jouir bordel ! Lache un os que je le ronge !"

J'incante à nouveau et un nuage à la vive couleur verdatre, s'achappe de mon doigts. Une vapeur nauséabonde l'accompagne et il s'enroule en fumée tout en se dirigeant à nouvau vers la jambe droite de mon prisonnier. La fois précédente, c'était faible, sans doute pas assez puissante et surtout pas en rapport avec mes émotions du moment. Là je lui en veux de ne pas jouer avec moi, avec mes règles.

Sa jambe, commence à se noircir par endroit, et à d'autre à suinter un liquide verdatre mélangé au sang de la victime... une odeur acre, pestinentiel rempli la pièce. [-3 PdV "Pourriture"]

"Argggg !!!!" Il serre les dents, il bouge sur sa chaise voulant échapper à se sortilège, cette malédiction. "Putainnnnnn quel batard es tu !!! Tu es un taré, un foutu sado maso mal léché !!!"

Il divague, il souffre... et je le regarde un instant avant de reprendre la lecture de mon livre... 30 nouvelles minutes, 30 longues minutes où notre homme voit sa jambe rentrer en putréfaction, lachant de drôle d'odeur ne laissant rien de bon pour son avenir. Le sable absorbe le sang mélangé à ce liquide équeurant, coulant le long de la chaise...

Je me relève, regarde ce pauvre homme innocent...

"Tu n'a pas été très intéressant... franchement, non. Je sens que ca va as être une chouette journée là. Putain, fais chier !"

Je le regarde, il relève la tête. Mais il ne dit mot. Il a mal, il souffre... Puis il ose... A nouveau...

"Laisse moi partir... je t'en pris. Putain j'ai une famille, des gosses.... Laisse moi... je t'en prie."

Je le regarde dans les yeux... penche la tête, nous ne nous lachons pas du regard. Il espère.

"Repose en Paix"

Je lance à nouveau ce petit nuage... vert... et il tente de s'y dérober, de ne pas se faire toucher... mais il ne peut l'éviter, et la fumée pénètre sa jambe et il sombre dans un coma... pour 1 minute avant d'être libéré, de laisser son corps derrière lui et que son esprit puisse être libre.
[-2 PdV "Pourriture" -> tombe à 0 puis mort au bout d'une minute]

Il est 4 heures du mat et une longue journée m'attends.

8

Je récupère les sels de sa caisse de la veille, et sors de l'abris souterrain par la trappe. Cette petite pièce où j'ai pu calmer comme j'ai pu mon démon intérieur, ma noirceur. J'ai pu calmer mon esprit, mais pas pour longtemps. Je dois porsuivre, reprendre ma route mais je suis fatigué. J'ai dormi cette après midi, en attendant les deux heures du matin, mais j'aimerais dormir encore un peu avant de partir d'ici le levé du soleil...

Je me dirige vers un mur, plus loin, m'y installe pour finir la nuit.

Le soleil ne tardera pas à caresser mon visage et je partirai à ce moment là.

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