Repos

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Voilà maintenant une dizaine de jour que je suis dans cette ville. Le retour du désert fut long, car j'ai avancé doucement, prenant le temps de prendre beaucoup de repos. Puis je suis arrivé ici.

Quelle ville ! Autant de débauche et de plaisir, autant de Wol oubliant la Tradition, autant d'eau gaspillée... Une ville en péril, une ville qui tient pourtant debout car ici, cela sent le sels et le troc à plein nez. Et tout ceux qui ont de l'argent, savent qu'il faut que cette ville soit bien maintenue. Et c'est pour cela que je dis qu'il n'y a que peu de chance qu'elle ne sombre.

Je me promène sur les bords de mer. Voilà où mon chemin m'a emmené. Je vois tout un ensemble de bateau chargeant et déchargeant leurs paquets. Ici, c'est des fourmis qui en permanence circulent avec leurs biens. Des voleurs par ci par là, des gardes aussi qui jouent au chat et à la souris.

Tout ce petit monde... tous ces ragots... toutes ses légendes urbaines.

Il faudrait que je trouve de quoi me mettre sous la dent, et pas du comestible pour le moment.

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Je décide donc de prendre les petites ruelles, de passer dans ces labyrinthes où grouillent les refoulés, ceux qu'on ne veut pas voir, ceux qui sont exclus de la si belle Cité. Voilà les oubliés du monde, de la Tradition et là où ils vivent, meme s'ils disparaissent, meurent, on s'en moque toujours un peu en haut lieu. Ici, dans les bas-quartiers, à la périphérie de la ville, il est dit que "Ceux sont les lieux où les Sans-Rien errent, rejetés par une cité où il ne peuvent plus vivre, et ne pouvant plus s'en retourner dans les déserts qui les bordent, parce qu'ils ne savent plus comment faire."

Les gardes patrouillent bien ici, pour un semblant d'ordre et de sécurité, mais laisser moi rire ! J'en suis sûr que pour certains, ils cherchent une gentille fille qui pour un bel uniforme, se laissera aller pour un moment de "joie", par pour elle mais pour le garde. Souvent payé, mais aussi, il arrive que le garde lui impose la gratuité de l'acte en échange de ne pas finir au cachot. Dur de vivre ici, quand on n'a rien, ni pouvoir, ni son mot à dire et que pour moins que ca, on se retrouve aux oubliettes.

Me voilà dans ce petit monde, ayant laisser la garde de mon dromadaire dans un de ces espaces prévus aux abords du marché, en quête de rumeur... de recheche de client potentiel pour discuter entre homme. Ahhh mon viel ami l'aubergiste, il ne fut pas intéressant. Je vais au bar, bois un verre et laisse trainer mes oreilles et mes yeux. Je ne suis pas doué en renseignement, mais je sais regarder et écouter. Qui sait, la chance dès fois est la bien venue.

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Rien ici n'inspire en fait les bonnes manières et tous semblent aussi suspect d'un truc louche qu'un autre. Un bar, pourri, avec des clients douteux et qui recherchent à écouler des merdes, boire un verre pour oublier un amour ou bien ce que la chienne de vie leur reserve.

Cela fait un moment que je traine, là, au comptoir...

"Alors un autre verre ? J'espere que tu as de quoi payer mon gars."

Le barman me rappelle que mon verre est vide, en effet. Pour ce qui est de payer, j'ai. Je ne vais pas chercher l'embrouille ici.

"T'inquiète. Ressers moi en un autre l'ami."

Je n'ai pas d'ami, certes, mais c'est la Tradition. Je suis de bonne humeur en plus. Peut etre ce cadre qui m'enchante. Bon, en tout cas, j'avance pas. Je me lève donc, et entraine avec moi mon verre et la bouteille.

"Je m'installe là bas, au fond." Je montre de la truffe la table ronde du coin sud du bar. Puis m'y dirige. La table est abimée, il y a gravé des inscriptions diverses par des pointes de couteau. Rien de bien intéressant. Les chaises, usée, supporte mon poids et je pose les pattes sur la table. Ma bouteille, mon verre et mon petit coin de table.

<< Avant . 17.

- Allez une petite pause ne nous fera pas de mal. Viens donc par ici Vivacia !

Et Brorst poussa un peu brusquement Vive à l’intérieur de la taverne, sous le rire de Gontran et le regard réprobateur de Djin qui n’avait pas trop envie de s’arrêter dans un tel endroit. Oh d’ordinaire, il aurait apprécié se boire quelques nectars réchauffant la gorge mais pas avec Vivacia. De plus elle était blessée et il se sentait responsable de sa sécurité. Mais qui pouvait résister à une idée de Brorst ? Aussi se retrouvèrent-ils tous les quatre dans la taverne mal éclairée.

Ma foi si quelqu’un leur ferait des histoires, ils étaient trois pour intervenir. Elle ne risquait rien finalement. Vive elle, ne s’était pas montrée particulièrement enthousiaste pour visiter la taverne, non pas que la curiosité lui manqua mais elle savait comment finissaient les Wol qui entraient dans de tels endroits, bourrés et roulant sous la table ou dans la rue. Et pour des cas plus rares, ceux-ci parvenaient encore à retrouver leur route, non sans réveiller tout le quartier au passage en poussant la chansonnette, d’une voix de fausset pour arranger le tout.

Elle récupéra l’équilibre, après la bousculade de Brorst, chargée de divers paquets achetés au marché qu’on avait fourré dans un sac et qu’elle portait de son bras valide. Divers objets que leur avaient commandés l’un ou l’autre fréoles en échange de menus services. Il y avait du papier pour Grisha, un nouveau moulinaire pour les feuleuses, des épices aussi, et même quelques breloques que ces messieurs voulaient offrir à ces dames. Et comme il y avait eu des commandes plus importantes à passer aux commerçants du coin, ils étaient partis tous les trois pour accompagner leur nouveau commis de service.

Et à présent, continuant sur leur lancée, ils s’installèrent à une table et commandèrent à boire au tavernier. Brorst poussa en direction de Vive, à travers la table, une énorme chope de bière.

- Tiens c’est pour toi ! tu l’as bien mérité !

Vive, moue sceptique mais poussée par sa curiosité, posa son sac à côté de sa chaise, et goûta le liquide couleur de miel. Elle fit la grimace, la truffe rehaussée d’écume de bière.

- Berk ! C’est amer !!

Brorst et Gontran éclatèrent de rire, excepté Djin qui lui proposa.

- On peut te commander un sirop si tu préfères.

Il n’avait pas voulu lui paraître insultant, pourtant les deux autres éclatèrent d’un rire tonitruant lui prouvant qu’il avait commis une erreur. Vexée, Vive refusa et se força à avaler une seconde gorgée de cette horrible boisson.

- Non … ça ira merci, cette boisson si amère soit-elle doit tout de même avoir quelques mérites pour avoir votre faveur. Peut-être rend-elle les estomacs plus légers avec autant de mousse !

Et les deux autres s’esclaffèrent de plus belle.

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Tiens tiens... Mais qui est donc ce groupe qui pénètre dans un tel trou à rat et qui ne semble pas aller avec les meubles ? D'ailleurs, les regards se sont tournés vers eux lors de leur entrée.

Curieux, inquiet ou encore surpris, les expressions varies et même certains sont sortis du bar.

Je bois mon nième vers, j'ai la tête qui commence même à tourner. Il faut que je garde les idées claires.

[DD moyen de 10 - Jet de sauvegarde VIG+1 et d20=6 -> 7 - echec, je suis saoul - MoW tu me cnfirmeras, mais je la joue saoul qd même pour le RP] >> CONFIRME

Je me sens pas dans mon état. Tout ce temps dans ce bar, à regarder, chercher, et boire... Me voilà au fond, seul à ma table à m'emmerder royalement et ne pas savoir quoi faire pour rompre cette saloperie de lassitude.

"Ben vous alors ! Vous etes bien propre sur vous pour etre là !"

Bon, ben j'ai ouvert la discussion là. Les yeux des autres personnes présentent se tournent vers moi, c'est que certains ici doivent savoir qui ils sont, mais pas moi.

"Quel bons plaisirs amènent de telle damoiseau ici bas et... OOOOhhhhhh... une colombe aussi ? C'est un enterrement de jeune Wol ?"

18.

Le tavernier servait avec entrain toutes ces bières pour ces messieurs et cette demoiselle, trop content de faire ainsi sa soirée pour se préoccuper des quelques mécontents qui eux avaient bel et bien reconnu le groupe de Fréoles. Tout le monde en ville en parlait, de ces fauteurs de troubles ou troublions, de ces joyeux festoyeurs ou de ces dévergondés de la bagatelle. Les commentaires positifs ou négatifs ne manquaient pas. Et si certains préférèrent quitter la taverne, d’autres attendirent avec curiosité la suite des évènements.

Vive elle, secouait de temps en temps sa crinière rousse, espérant que cela chasserait les effets perturbateurs de cette boisson décidément pas à son goût. Sans grand succès. Elle finit par s’y résigner, cherchant son nouveau point d’équilibre qui semblait avoir perdu le nord lui aussi.

C’est là que ce Wol auquel seul Djin avait prêté attention, se manifesta. Vive déjà légèrement ivre, ne remarqua pas qu’il était dans un pire état qu’elle. Avec curiosité, elle inclina la tête de côté pour observer le personnage. Le surnom qu’il lui donna lui fit dresser les oreilles. Une colombe ? Elle ? Perplexe, elle chercha l’image de ce volatile pour comparaison, cela devait être un compliment à ses yeux.

Djin de son côté, se mit sur ses gardes, ne sachant pas pour l’instant si les intentions de ce Wol étaient bonnes ou mauvaises. Leur chercherait-il des histoires ? Ou bien avait-il simplement envie de bavarder avec des Fréoles ? Ils en rencontraient souvent des comme celui-là. Curieux…parfois un peu trop. Quant à Brorst, lui se moqua des manières du loustic.

- Damoiseau et colombe, hey mon gars, te fatigue pas avec tes noms d’oiseau là. On est juste de sortie, va pas t’faire des idées… quoique..

Là il tapa du coude dans celui de Gontran.

- Si tu penses que la miss là, elle a une gueule de fiancée prête au mariage…. Faudrait juste lui trouver un jeune wol assez fou pour accepter d’être l’épousaillé.

Partant d’un nouvel éclat de rire, il se claqua la cuisse, imité par Gontran .

- Non mais ça va pas la tête ? J’épousaillerai personne ! Je resterai libre, toujours, avec pour seul amant le vent qui me fera danser bien mieux que n’importe lequel d’entre vous, s’emporta Vive.
- Hey…. Le vent il te fera jamais grimper aux rideaux comme seul un wol peut l’faire, pas vrai l’ami ?? lança-t-il à l’intention de celui qui les avait salués.

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Et bien, ils causent bien les Wols que voilà, la petite par contre semble plus ... timide ?

"Pas besoin de se marier pour faire grimper au rideau n'importe quelle fille ! Et pis le mariage... argh, quelle plaie ! C'est se mettre corde au cou et boulet au pied..."

Je me lève pour les rejoindre... voyons, il ne faut pas refuser un peu de distraction.

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Et bien... Ca c'est du bateau ! Le Voldor ! L'équipage, enfin une partie de l'equipage, est là, devant moi pour boire un coup dans ce trou. Quel bonheur ! Franchement, c'est tout de même une légende.

Voilà l'autre femelle qui vient près de moi et me harcelle de question : d'où je viens, où je vais, pourquoi je suis là et ce que je veux...

"Ehhhh ! Du calme jeune femelle. Pas trop de questions en même temps et laisse moi le temps de les comprendre."

Mon cerveau est une éponge à alcool là et ca tape fort là haut, encore plus avec cette succession de question. Comme un pivert qui voudrait faire son trou dans mon crâne.

"Et puis pourquoi chercher des réponses, hein ? Quel intérêt de me connaitre ?"

20.

Djin observait l’inconnu avec la plus grande attention, tandis que Vive laissait libre cours à sa curiosité. Mais visiblement c’était un peu trop pour le wol, ce qui laissa Vive perplexe.

- Allons p’tite, il en a que faire de tes questions, il doit être comme nous, à juste vouloir se rincer le gosier sans avoir à blablater.
- C’est donc bien ce que je pensais. Le seul intérêt de ces endroits, c’est de s’enivrer jusqu’à plus soif. Aucune conversation d’un quelconque intérêt possible, aucun intérêt à poser des questions puisque monsieur ne peut point les comprendre, aucun intérêt à rester là, puisque boire ici ou ailleurs, finalement ça reviendrait au même. Tout ça pour dire…

Vive pointa le doigt en l’air, avec un air des plus inspirés.

- On pourrait tout aussi bien retourner à bord non ?
- Pfeuh on vient à peine d’arriver.
- Mais je m’ennuie et…. Ce n’est pas ce sire là qui va rendre la conversation intéressante, puisqu’il n’est même pas fichu de me dire son nom.

Ce fut au tour de Gontran d’intervenir, se souvenant de ce que lui avait raconté Djin au sujet de la nouvelle :

- Justement pour la distraction, je croyais que c’était ton rôle ?

Vive se renfrogna. Il avait raison, mais tout de même, de là à la prendre pour un singe de cirque. Elle choisit de s’en tirer d’une pirouette, ne tenant pas à se donner en spectacle dans ce bouge.

- Ce public n’est pas digne de mes représentations. Mes questions embrouillent, ma conversation vous ennuie, ce n’est donc pas mes talents qui ce soir vous conviendront. Et si vous comptez sur moi pour danser sur la table, vous pouvez aller vous brosser. Je préfère plaire grâce à mon esprit plutôt que grâce à mon physique ! Mais cette boisson que vous ingurgitez promptement ne vous permet pas de goûter à ma conversation. Je vais donc me taire, puisque vous refusez de rentrer !

Elle inclina la tête en jetant un regard de biais à l’inconnu, et se détourna d’eux pour aller s’assoir à une des tables. Brorst grommela.

- Ces femelles, jamais contentes ! Bon allez l’ami, dis nous ton nom, elle arrêtera peut-être de bouder comme ça. Et tu peux en profiter pour nous raconter pourquoi t’es là hein ?

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Les femelles ! Toujours, oui toujours, elles veulent parler, demander, discuter... Je ne souhaite pas me lancer dans une telle conversation qui très vite deviendra un monologue interminable de doléance et autre histoire à faire dormir.

La voilà qui boude maintenant et elle ne veut pas danser sur les tables. Là on aurait apprécié je pense, les gars d'ici et moi. Une danseuse sur table, ca le fait toujours pour nous les mâles.

"Dommge qu'en effet tu ne danses pas sur une table ! J'aurais peut etre même glisser des sels pour la prestation. Dommage que tu préfères les mots à la danse. Les yeux sont plus attentif que mes oreilles."

Bon, voilà les autres qui s'y mettent... mon nom... Ah oui, comment je m'appelle.

"Je suis Lachard Drull, un pousse sable tombé ici et en recherche de cette foutu Horde... "

Quand je bois... que je suis saoul...

"Ils sont là, parmis nous. Ils sont présents et ils marchent sur le continent. Les voilà qui travaillent sur leur projet de remettre ce foutu monde sur pied ! Sacré Wol quand même. Alors que nous sommes écrasé par ces foutus Eke, ben eux... des Wols, des vrais, des durs, ben eux ils se la ramènent pour en découdre. Pas tricotter bien sûr. Enfin voilà, c'est quoi votre question déjà ?"

Je m'installe à leur table

"Une autre bouteille par ici !"

Et regardant en coin mes nouveaux copains de table.

"Elle est pour moi celle là... acceptez de la partager."

Et un regard vers Vivacia

"Ton nom déjà ? Tu veux boire un jus de lait de chamelle ou tu te joins à nous ?"

21.

La horde ?
A ce mot, Vive redressa l’oreille. Elle l’avait déjà entendu, de la bouche même de son maître d’arme, alors qu’elle n’était pas sensée entendre cette conversation. Du fait, elle écouta avec une attention accrue le reste du discours de ce Lachard. Un discours un peu étrange, c’était sans doute du à l’alcool qu’il avait bu… que voulait-il dire par remettre le monde sur pied ? moui si ces gens de la horde aimaient à en découdre, le discours du wol lui, était des plus décousus.

Elle sourit toute seule avant de réaliser qu’il lui parlait.

- Je m’appelle Vivacia, et je me contenterai d’un verre de jus d’orange.

Elle vit les autres hausser un sourcil, mais elle s’en moquait. Ils pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient, elle préférait rester prudente pour ce soir, afin d’avoir toute sa tête pour suivre la conversation. Peut-être que finalement, elle ne serait pas si ennuyeuse que ça. La suite seule le lui dirait. Elle revint toutefois à leur table, choisissant de s’assoir d’une manière bien personnelle sur sa chaise. Dossier sous ses bras, et accroupie sur le siège.

- C’est quoi la Horde ? Demanda-t-elle tout de go.

Les autres poussèrent des grognements choqués. Comment pouvait-elle ne pas en avoir entendu parler ?

- Tu n’en as jamais entendu parlé ?
- Hum…oui et non, répondit Vive avec un air mystérieux.
- Comment ça oui et non ?
- J’ai déjà entendu parler de la Horde. Mais j’ignore de quoi il s’agit. Alors qui voudrait bien éclairer ma lanterne ? Lachard ? Tu sembles en savoir beaucoup à leur sujet.


Dans son coin, le regard de Djin étincela. Il n’avait pas pris part à la beuverie, préférant garder tous ses sens en alerte, et là une alerte sonnait avec insistance, mais il décida de laisser l’autre poursuivre.

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"Alors un verre de jus d'orange pour la dame... qui nous fait l'honeur de revenir vers nous."

Je lève la main en agitant mon verre vide en même temps.

"Bon, à vot'santé compagnons !" Même si je suis loin d'être l'un des leurs.

"La Horde... La Hørde... Un nom simple qui a éveillé l'inquiétude des Ekes et des Palatins, alors qu'il apparaissait dans les conversations des Pousse-Sables. Quand les Obliques se mirent à chuchoter à ce sujet et les Fréoles à la chercher, alors les Ekes surent que la Hørde ne devait pas passer, car avec elle, dans son sillage, c'est tout un peuple qui risquait de se mettre à contrer.
Et cela, l'Empereur Vert des Ekes, Kalik, ne pouvait pas l'accepter."

Ce fut comme récité... l'alcool étant pour ce laps de temps ignoré par mon cerveau. Ma voix fut solennel, les mots se succédèrent sans s'entrechoquer et avec une ponctuation et jouant avec ma voie comme un compteur pour donner vie aux paroles, placer le décor.

Puis je repris ma dose de drogue liquide et ma voie revint "normal" si on veut... enfin comme avant, avec une haleine de pilier de bar.

"Voilà ce qu'est la Horde... une rumeur... une réalité ? ... et... aller buvons !"

22.
La mâchoire de Vive se décrocha et elle resta coite face à ce discours des plus étranges. M’enfin il avait bu ou quoi ? Ah oui, justement c’était le cas. Alors peut-être devrait-elle boire la même chose pour comprendre. Surtout qu’en observant le visage des autres, elle vu l’émoi qu’avaient créé ces paroles des plus mystérieuses. Vive pourtant adroite dans l’art de manier le verbe, était un peu frustrée de ne pas comprendre. Elle reprit le paquet de mot dans son panier à penser, remua le tout dans tous les sens et en conclut que la Horde, c’était quelque chose qui ne plaisait pas aux Ekes, donc elle devait en savoir plus. Car elle n’appréciait pas spécialement ces gros vilains tout verts. Et si en en apprenant plus au sujet de cette horde, ça pouvait leur en boucher un coin, elle n’hésiterait pas…
Surtout à cet abruti de Kalik Neskouik.

- Oui c’est ça… buvons ! A la santé des Fréoles !

Elle adressa un large sourire à ses nouveaux compagnons de route qui pourtant étaient soudain bien silencieux. Ben quoi, elle avait dit une bêtise ?

- Ben quoi ?....J’ai dit un truc qu’il ne fallait pas ? Rah vous les mecs, vous êtes parfois si compliqués.

Elle fit mine de repartir bouder, puis ajouta soudain.

- Mais moi je sais que ce n’est pas juste une rumeur… et toc !

Djin intervint brusquement dans la conversation.

- Ça suffit à présent avec cette histoire, ce n’est pas un sujet de conversation à traiter à la légère.

Il fit un signe du menton à Brorst et Gontran en direction des autres Wols qui les observaient tous.

- Peut-être qu’on pourrait raccompagner notre nouvel ami Lachard chez lui ? On dirait que le chemin risque d’être plutôt difficile. Et puis au moins ainsi, nous t’éviterons les mauvaises rencontres. Même si à voir ton gabarit l’ami, je doute que tu n’ais besoin d’aide. Mais huit bras valent mieux que deux.

Vive se redressa après avoir terminé son verre, surprise de voir Djin vouloir mettre fin à cette soirée.

- Hey dix bras !! Euh..enfin non.. dit-elle en baissant les yeux sur son bras cassé…. Neuf !
- Hum sauf qu’avec tout ce que tu as à porter, ça nous fait bien huit !

Brorst et Gontran retrouvèrent leur bonne humeur et payèrent leur tournée et le verre qu’avait bu Lachard.

- Alors mon gars ? Qu’est-qu’tu dis de l’idée de notre poto ? T’as besoin d’quelques guides improvisés pour te mener à ta bonne femme ? Avant qu’elle ne décide de te secouer les puces, pochtronné comme t’es ?

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Me raccompagner chez moi ?! Elle est bien bonne celle là.

"Personne ne m'attends et encore moins une femme ! Je suis ici de passage et rien... non rien, ni personne en guise de corde au cou. Personne qui m'attends ou me cherche."

Je regarde autour de moi, et effectivement je pense que nos propos peuvent avoir étonné. En bon ou en mauvais, je ne sais pas dans quelle oreille tout nos dire ont pu glisser.

"Oui allons ailleurs ou bien... non. En tout cas pas chez moi, car y a pas de chez moi ici !"

23. Djin se dirigeait déjà vers la sortie.

- Oui, allons voir une autre taverne par exemple

C’était juste un prétexte pour que l’autre les suive et surtout cessât d’attirer l’attention de tout le monde en parlant de la horde. S’il détenait des informations à son sujet, seul les capitaines de l’escadre d’or devraient l’entendre. Et s’il y avait eu des espions de la contre horde dans la salle ? Djin espérait bien que non. Cependant il valait mieux retourner au vol d’or rapidement. Nul doute que ce qu’aurait à leur apprendre ce Lachard, les intéresserait. Et puis ce que Vive avait dit, méritait aussi quelques questions mais comme pour Lachard, la discussion ne se poursuivrait pas dans cette taverne.
Vive, elle, n’attendit pas qu’ils se fussent éloignés de beaucoup pour protester.

- Encore une autre taverne ?

Elle vit Djin regarder autour d’eux et se pencher vers elle pour lui souffler à l’oreille.

- Non, en fait nous rentrons mais chutt… ne dis rien pour l’instant, je t’expliquerai.

Surprise par ce soudain air de conspirateur, Vive se garda donc de poser d’autres questions et les suivit dans la ruelle sombre à présent.

- Et si tu venais à bord du Vol d’or, suggéra Djin d’une voix chaleureuse. Je suis certain que le commandant Krön et l’amiral Larskin auront plaisir à te connaitre.

Il attendit qu’ils se furent tous bien éloignés de la taverne et qu’il n’y eut plus personne autour d’eux pour ajouter à voix basse.

- Et vous pourriez échanger ce que vous savez au sujet de la horde, tout ça autour d’une bonne bouteille. Qu’en penses-tu, Lachard ?

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Me voilà à suivre des inconnus... mais elle est bien mignonne la donzelle. Alors pour reluquer encore un peu son arrière-train, et bien je suis !

- Et si tu venais à bord du Vol d’or, suggéra Djin d’une voix chaleureuse. Je suis certain que le commandant Krön et l’amiral Larskin auront plaisir à te connaitre.

Le Vol d'or ? Ce bateau connu et reconnu ? Et bien chouette idée et pour gerber, y a pas mieux ! Vomir sur un tel navire, ca c'est une sacrée foutu méga bonne idée. Y a plus qu'à préparer de quoi dans mon estomac, remonter le tout pour que les dents du fond baignent et....

- Et vous pourriez échanger ce que vous savez au sujet de la horde, tout ça autour d’une bonne bouteille. Qu’en penses-tu, Lachard ?

A bon ? Encore boire ? Sont cool ces mecs ! Bon, ravallons, on verra si on vomit ou pas alors. Mais ca semble bien parti pour ! Je ne sais meme plus combien j'ai de doigts, et il faudra que je leur cause de la Horde. Et pas qu'à eux, à leur super chef.

Et bien je vous suis !

Comme je peux d'ailleurs, car qui a bien pu foutre temps de rocher sur la route ? Et ces chameaux à deux tete là ? Ils font quoi ? A ben non, en faite sont deux chameaux... mais y a trois tete ?!! Putain, elles sont où ces pattes alors... j'en compte 15 ! Merde, ca c'est une sacrée malédiction ou bien une chouette expérience de médecine avec greffons...

Je vais pas m'éterniser sur cette expérience animalière, avancons droit devant !

Même si Lachard semble bourré (Semble seulement ? Non, il l'est !), il ne marche pas droit, mais il avance... en zig-zagant.