Escale Voldor

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Me voilà à Terre. Je me baisse, pose le genou droit et viens prendre une poignée de sable... Je porte ce sable au museau et renifle. C'est bon de ne plus être à bord. Puis je le lache, laissant le vent emporter les grains avec un petit nuage de poussière.

"Bon allons voir un peu cette cité."

Et je pris donc la direction de la première rue que je vis, sur ma droite, sans savoir où je vais aller vraiment.

En fait de rue, il s'agit plutôt d'un chemin de sable, qui serpente sur les hauteurs de l'immense faille, comme hésitant, avant, tout-à-coup, de plonger vers la fraîcheur et cette couleur verte qui ne peut que captiver les yeux de Wols peu habitués à celle-ci. Le bruit même de l'eau se fait plus fort.

On peut distinguer les premières passerelles, les premières habitations. Ainsi donc, c'est vrai. Ici, les habitants ne vivent pas enterrés dans le sol, mais dans les arbres, au vent. Voiles fins qui bougent, ballons d'air chaud qui, nonchalamment, élèvent des petits paniers d'osier où ont trouvé place un ou deux Wols.

Cela donne envie, sans nul doute de découvrir.

Mais voilà, encore un petit virage, à peine le temps d'avoir entrevu un faubourg de l'Oasis verte, et Lachard se trouve presque face à un poste de contrôle, tenu par des Ekes.

Une longue file de Wol attend, sous le soleil de plomb, avec une patience plutôt inhabituelle. Mais manifester son impatience face aux Gardes du Braw Wortun Kekorg Akturekk.

<< avant

Vive regardait partout autour d’elle avec de grands yeux brillants et curieux, avides de tout voir, avides de tout découvrir, enregistrant tous les détails, et tous , tous sans exception, étaient extraordinaires. Ce monde dans lequel ils s’enfonçaient soudain, installés dans la nacelle d’un ballon, avait quelque chose de magique, de magique oui mais qui hélas avait perdu de son pouvoir à cause des Ekes, mais pas de son fast, heureusement.

- C’est magnifique !

s’exclama-t-elle en admirant les passerelles passant d’un arbre à l’autre, cette vie dans les hauteurs, ces couleurs, ce vert à foison, et ce bruit chantant, le bruit de cascades dont ils pouvaient sentir la fraîcheur agréable se répandre dans la faille. Ici nul ne souffrait trop de la chaleur et du coup la mode vestimentaire était passée à des tenues plus simples, moins couvrantes du fait que le sable du desert, ici ne venait pas tout user.

Le commandant et Djin ne firent aucun commentaire même si au fond, eux aussi à chaque fois étaient touché par la beauté de ce paysage, mais jamais Dragmond ne l’aurait reconnu, surtout pas devant cette impertinente. Quant à Djin comme à son habitude, il s’était muré dans un silence digne. Le ballon s’enfonçait toujours plus dans les profondeurs de la faille, où la lumière était moins vive, le soleil absent.

- Est-ce que nous aussi, nous allons emprunter ces passerelles et aller dans les arbres ?
- Tu verras bien.

Grumpff.. qu’il était agaçant ce Wol. Vive le regarda du coin de l’œil avec une envie irrésistible de lui tirer la langue. Mais elle attendit qu’il lui tourna le dos pour le faire, ne voyant pas que Djin de son côté, souriait.
Combien de mètres allaient-ils descendre encore ?

Au moment où Vive se posait la question, il y eu un flop mou, et la nacelle s’arrêta tout en douceur. Surprise, Vive constata qu’ils étaient arrivés au fond de la faille et bondit sans attendre par-dessus le bord, atterrissant souplement sur le sol en terre…. La terre…. C’était si différent de là-haut, du désert. Vive huma l’air, intriguée par toutes ces nouvelles odeurs, et s’avança vers l’allée dégagée devant eux, du moins jusqu’à cet attroupement plus loin. Un bras soudain saisit le sien.

- Reste derrière moi, et ne dis pas un mot !
- Oui mais, qu’est-ce qui se passe ?
- PAS un mot j’ai dit !!

Grrr….. lui, il l’énervait ! Mais Vive baissa les oreilles sagement et le suivit de ce pas tranquille qu’il avait adopté, glissant de temps en temps une tête à sa gauche puis à sa droite pour voir devant ce qui se passait. Il y avait des Ekes là-bas qui vérifiaient les papiers de tous ces voyageurs sablement débarqués, encore couverts de la poussière du désert.

- Mais je n’ai pas de papiers moia.. chuchota-t-elle à l’intention de Dragmond qui se contenta de la fusiller du regard. Du coup elle se tint coite et le suivit dans la file d’attente. Intriguée, elle le regarda sortir des papiers, plusieurs même…
- Qu’est-ce que c…

La question mourut sur ses lèvres après un second regard qui tue du commandant. Et bien, elle allait finir par regretter d’avoir voulu l’accompagner. De son côté, Djin ne se montrait pas plus bavard.

Eux avaient pris le ballon, mais de fait, ils avaient fini par rejoindre Lachard qui se trouvait dans la file, un peu devant eux, visiblement aussi bloqué que le reste de l'équipage par le poste de contrôle permanent des Ekes.

Et ces derniers ne semblaient pas pressés.

C'est alors qu'on pu entendre une voix profonde hurler depuis l'arrière :

-"Poussez-vous, ramassis de Wols !"

Et les coups de fouet claquèrent sur la fin de la queue dans laquelle se trouvaient Lachard ainsi que le petit groupe du Voldor. Toutes les têtes se tournèrent, un rictus dévoilant instinctivement les canines.

Un convoi de chameaux lourdement chargés était en train de vouloir remonter la file et passer en tête. Menés par des Pousse-Sables, les animaux placides semblaient épuisés, mais en bonne santé. Mais ce n'étaient pas les Pousse-Sables qui faisaient tout ce raffut.

Non, c'était un Eke, sans doute membre de l'escorte. Il portait un uniforme, soulignant ainsi qu'il s'agissait d'une escorte militaire. D'ailleurs, un peu plus loin, juchés sur deux scorpions, on pouvait voir les officiers observant la scène avec un brin d'agacement, non par sa violence, mais parce qu'il fallait pousser les Wols et qu'ils perdaient du temps, eux qui rêvaient sans doute de se retrouver dans leurs quartiers pour se laver du désert et profiter de la fraîcheur et des délices de Kulwul Dun.

L'Eke qui ouvrait le chemin, forçant la file à se serrer, fit de nouveau claquer son fouet qui, cette fois, mordit la chair de Vivacia.

-"Poussez-vous, raclures !"

De l'autre côté, le poste de garde fut pris d'une soudaine agitation. Deux autres fouets jaillirent, et la même scène commença de l'autre côté, la garde repoussant la file de Wols qui attendait, certains depuis longtemps, pour laisser le chemin libre à la caravane.

-"Vous allez dégager bordel !", gueulait à son tour le sergent chef de poste, assez fort pour que les officiers du convoi se rendent sans doute compte qu'il y mettait du sien pour les aider.

41

Il y fait bon vivre ici ! Tu m'étonnes que les Ekes se sont installés dans cet oasis de paix, de verdure et d'eau ! Le sable n'est pas fait pour tout le monde. Et l'apprécier et vivre avec est dans nos gênes, pas les leurs.

Je reste toujours autant éblouis par cette splendeur, quand on y met le pied. Toujours aussi agréable...

... sauf quand je me retrouve coincé à un putain de poste de garde et que je fais la queue comme un pauvre connard de simple paysan, commercant ou bien tout autres artisans !! Putain font chier ces crêves la faim !! Je ne vais pas attendre quand même !

Si, je vais devoir de tout manière... je vais faire comme tout le monde. Quelle chance de passer en force ? Proche du néant. Quelle chance de passer en ruse ? Peut etre autant que passer au travers une douche acide sans se brûler...

Pendant que je cogite à trouver une astuce pour passer plus vite, et regardant autour de moi, j'apercois la jeune Wol et les deux Wols du Voldor : Djin et le commandant. Mais rien de plus. Je ne leur fis pas de signe, ni même l'envie de les rejoindre et perdre une 10 aines de place par la même occasion me fait envie.


C'est alors qu'on pu entendre une voix profonde hurler depuis l'arrière :

-"Poussez-vous, ramassis de Wols !"

Qu'est ce qui se passe ? Putain d'Ekes ! Je ne suis pas du bétail qu'on commande au fouet ! Et je ne me pousse pas comme ca ! Ils sont qui ?

Je reste en place pour le moment, observant l'arrière de la file qui se laisse pour le moment pousser et libère le passage. Mais à l'évidence, à l'avant c'est pareil et cela commence à me rendre de mauvaise humeur, pour changer un peu.

Cela ne change rien à mes chances en cas de conflit... toujours aussi proche du néant. Je regarde autour de moi, pour une diversion possible ou une solution de replie.

C'est alors qu'un Wol, qui pourtant s'était reculé en prévision, redressa la tête et fit deux pas lourds en avant, se plaçant face à l'Eke remontant du poste de garde.

L'Eke au fouet, s'arrêta, fronça ses petits yeux belliqueux et se fixa face à celui qui venait de le défier. Il arma son fouet qu'il fit claquer deux fois sur l'individu. Mais ce dernier encaissa les coups. Nul doute cependant qu'il devait avoir mal, les deux sillons sanglants qui se dessinèrent sur sa chemise déchirée le prouvant.

-"Recules, sale avorton !", gronda l'Eke en armant de nouveau son fouet.

Alors il se produisit quelque chose que seul ceux capables de sentir le frémissement d'une zéfirine avaient senti depuis longtemps. Cela même que le Braw Wortun avait craint.

Le Wol fit un pas en avant, dardant son regard dans celui de l'Eke.

[a]-"La Horde ne recule pas. Elle avance. Je ne reculerai pas."

L'Eke le fouetta avec une violence inouïe, abattant sans cesse la lanière, allant jusqu'à faire tomber à genou le Wol. Mais ce dernier se releva, et fit encore deux pas en direction de son bourreau.

[ã]-"La Horde ne recule pas. Elle avance", gronda-t-il plus fort, tandis que sa bouche révélait ses dents.

Et cette fois, la phrase balaya la longue queue des Ekes, atteignant le cœur de ceux présents. Les plus courageux sortirent du rang et vinrent se placer aux côtés de celui qui avait osé. Un pack improbable se forma devant les yeux incrédules des Ekes. De part et d'autres de ce dernier, les Ekes qui tenaient le poste, comme ceux qui escortaient, hésitèrent.

Et dans la foule, un long murmure se répandit en gagnant en force.

[à]-"La Horde... La Horde ne recule pas. Elle avance...", répétaient des dizaines de Wols, pour qui, se dresser devant l'Eke était trop. Mais déjà, murmurer cette phrase réclamait un vent de courage dans les veines. Et ce vent agissait sur cette partie des Wols qui depuis trop longtemps maintenant s'était endormie. Les Vifs ne purent rester figés, gagnant en mouvement, en fluctuation, fonction de chacun.

Les ailiers étaient déjà sortis. Les jeunes crocs vinrent alors les rejoindre et prirent position sur les flancs du pack.

Le Hordier. Le premier à avoir réagir, le corps ensanglanté, leva la truffe. Son regard était tel que l'Eke de garde recula d'un pas.

[â]-"Le Horde avance. Elle ne recule pas. La Horde passe."

Et, le pack se soudant, sous les yeux de Lachard, de Vivacia et des membres de l'équipage du Voldor, mais aussi sous ceux des Pousses-Sables qui s'arrêtèrent malgré les ordres de l'officier Eke chargé de l'escorte, et sous les yeux, enfin, des gens normaux, de ces dizaines de Wols habitués à subir l'occupation Eke, le pack avança.

Avec la ferme intention de passer.

De contrer.

[ä]-"La Horde ne recule pas. La Horde avance. La Horde passe."

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Sont ils de la Horde ces Wols qui resistent et qui s'opposent aux Ekes, avec cette rage et cette résistance aux coups de fouet ?

S'ils en sont, c'est une chose... s'ils ne font que montrer qu'ils en sont dignent et veulent la rejoindre cela en est une autre. Ou bien ils apprécient cette légende des sables et veulent y croire et cela leur donne suffisament de courage (ou de folie) pour cette tentative de passage en force.

Quoiqu'il en soit, je me positionne derrière eux, à quleques metres, profitant de ceux qui se sont poussés pour pouvoir avancer plus aisément dans la file.

Jettant un oeil derrière et me préparant à maudire la première menace venue... Mon fléau d'arme est à ma taille, pas encore sorti, ma main est sur la poignée. Et mon armure en place pour ceux qui la voit, bien sûr. Enfin, comment ne pas voir un Wol équipé tel un guerrier en plate et un fléau d'arme émettant une douce lueur vertdâtre ? Avec tout cela, une paire d'aile blanche dans le dos, loin de passer innapercu de toute évidence.

40.
Vive avait couiné sous le coup de fouet, et du coup Djin était venu s’interposer entre elle et le garde qui jaugeait la foule. Au prochain coup de fouet sur eux, il l’aurait désarmé, mais dans cette bousculade, chacun se vit écarté du chemin des Ekes, jusqu’au spectacle de ce Wol qui se rebellait. Et la phrase qu’il psalmodiait telle une prière, galvanisa la foule toute entière, Vive en tête du peloton qui avait déjà fait un pas en avant, tandis que le garde Eke frappait le wol. Elle allait lui arracher son fouet ou … ou tenter de lui faire changer d’idée, elle allait… l’empêcher de le frapper ainsi. Mais encore une fois, Djin l’empêcha d’agir et Vive se renfrogna.

- Qui est-il ?

Mais aucun des deux ne lui répondit.

- Vous pensez qu’il s’agit de la horde ?

Toujours pas plus de réponse. Vive s’impatienta.

- Bon alors je vais le leur demander moia !
- Tu ne bouges pas, et observe au lieu de parler tout le temps.

Vive croisa le regard du commandant et fit une grimace de dépit, mêlé de colère. Il commençait à l’énerver lui. Elle n’était pas du genre à se contenter d’observer. Et tandis que tous les deux avaient leur attention entièrement portée sur la scène face à eux, pensant Vive en sécurité derrière eux, cette dernière s’esquiva.
Profitant du fait que chacun était absorbé par la scène, elle s’approcha du premier garde par l’arrière, rampa au sol, noua les lacets de ses chausses ensembles, et s’esquiva tout aussi rapidement qu’elle était intervenue. Elle se dirigea ensuite vers les obliques en chameau, fouilla sa poche où elle cachait toujours des petits trésors très personnels et particulier, et fit un seul geste mais qui provoqua une terrible embardée du dromadaire. Elle se faufila à travers la foule pour approcher de la Horde ou du moins de ces gens qui se faisaient passer pour la légendaire horde quand un Eke devant elle, fit brusquement demi-tour la bousculant au passage, avant de filer dans une des ruelles qui menaient vers la ville.

Elle allait le suivre quand une main saisit son épaule.

- Tu ne peux donc pas rester tranquille un instant ? gronda Djin, inquiet tout de même de voir le cirque que provoquait l’agitation du dromadaire devenu fou.
- Qu’est-ce que tu lui as fait ? Montre ! ordonna-t-il en voyant qu’elle serrait quelque chose dans sa main.
- Allez montre !

Vive à contrecœur finit par lui exposer une minuscule épingle à tête rouge. Mais elle la glissa ensuite très vite dans sa poche pour la piquer dans son bouchon de liège. Une arme redoutable surtout face à un dromadaire !

Un instant dépassés, les Ekes finirent par réagir et par s'organiser. Sans hésiter, ils sortirent leurs cimeterres et il était évident cette fois que le sang allait couler.

Pour autant, le horde qui s'était formée autour de son Hordier, le Wol au corps lacéré de coups de fouet, ne recula pas et avança. Mais ils étaient mains nues.

Aussi, quand ils dépassèrent la limite fixée par le sergent, ce dernier aboya des ordres et les cimeterres se levèrent et frappèrent la masse, répandant le sang et la mort.

De l'autre côté, l'officier avait indubitablement donné l'ordre de ramener dans les rangs tout ce petit monde, mais le chameau avait semé son propre désordre animalier, au grand dam des Pousses-Sables furieux. Sans compter que quand le sergent de l'escorte voulu intervenir enfin, ce fut pour se rétamer dans le sable, la tête en avant, sans que personne ne sache vraiment pourquoi ou comment. N'empêche que quand il se releva, il était vraiment, mais alors vraiment furieux.

Quand il hurla "pas de quartier", tous, et surtout les plus anciens comme Djinn comprirent que la plaisanterie avait assez duré. Les Ekes allaient venger leur honneur et remettre de l'ordre dans le sang, et sans considération de qui avait fait quoi ou pas.

D'ailleurs, parmi les Wols présents, certains sentirent qu'il ne serait fait aucune distinction entre les fauteurs de troubles et les autres. La plupart, simples abrités, tentèrent de reculer, mais derrière se trouvait une haute falaise. D'autres, plus fatalistes, sortirent qui une dague, qui un cimeterre.

La petite bataille du Poste de Garde commençait...

HRP : pour simuler la mêlée et son côté chaotique, le combat s'engage et fait que Vivacia et Djinn se retrouvent face à deux légionnaires et que Lachard se retrouve face au sergent du poste de garde.

Comme l'autorise le site, vous pouvez le jouer en simple RP, ou aux dés.

Sachant que tu n'es pas à l'aise avec le système de dés, Vivacia, tu peux observer Lachard et au besoin, on passera en tchat sur le forum pour que je puisse t'aider et qu'on joue ce combat en "live".

Les Ekes sont de solides adversaires, alors bonne chance !

41.

Vive avait vu qu’ils n’étaient pas armés et ces horribles Ekes allaient les frapper sans plus de considération. Ils ne pouvaient faire ça ou plutôt, elle n’allait pas rester là à regarder ce courageux Wol qui s’était dressé seul contre eux tous. Alors elle s’esquiva aussi rapide que le vent et agile, évita plusieurs soldats venus en découdre avec elle, pour se jeter face à celui qui allait abattre son cimeterre sur le Wol, sur la Horde !

- Ne faites pas ça !!

L’autre, un instant surpris hésita, puis gronda en tentant de frapper Vive, mais elle fut plus rapide et esquiva le coup, avant de sortir son sabre. Il ne serait pas dit qu’elle n’aurait rien tenté pour les empêcher de massacrer ces gens, pire de s’en prendre à la Horde.

Mais Djin qui ne l’avait pas perdue de vue, intervint à son tour et d’un coup de cimeterre, força l’autre à reculer. Vive fronça les sourcils. Elle n’avait pas besoin de garde du corps, elle aurait pu le rétamer toute seul ce gros vert !
Là- bas elle vit le commandant, lui-même aux prises dans un combat contre un des chefs Ekes et c’est là qu’elle entendit le vent siffler dans ses oreilles….

Oups, elle avait failli y laisser une mèche de sa fourrure dans cette histoire. Un autre soldat l’attaquait par derrière, le traître ! Rah celui là, Djin ne pourrait pas l’empêcher de le combattre. Vive se mit en garde, para les coups jetés avec trop de force, mais jamais assez rapides. Et elle en profita pour frapper à son tour dans la masse verte, manquant encore une fois de se faire blesser en poussant un cri de triomphe quand elle vit la zébrure rouge sur la hanche du soldat. Ah oui il ne fallait pas perdre sa concentration, l’autre ne semblait pas être ralenti par la blessure et frappait de plus belle…. Cette fois, ce n’était plus juste un entraînement…

Akasha venait d'arriver aux portes de Kulwul Dun avec son mentor, la plus vieille cueilleuse de son clan. Elle l'avait suivi durant tout son apprentissage, en espérant un jour posséder le même talent. Pour son clan, il était important qu'une relève compétente soit formée, ainsi cela faisait déjà de nombreux rêvs qu'Akasha avait été confiée à la vénérable vieille wol. Akasha était à la fin de sa formation, il lui fallait maintenant réussir son rite de passage.
Les deux femelles étaient donc parties toutes les deux en laissant derrière elles le reste de leur clan afin de conclure ce cycle. C'est en arrivant aux portes de la ville qu'elles entendirent le murmure grandissant des wols.

Quelque chose n'était pas normal, elle le ressentait jusqu'au bout de ses moustaches. Elle décida de s'approcher du poste de garde pour jauger la situation. C'est à ce moment qu'Akasha entendit quelqu'un hurler "pas de quartier". Elle comprit qu'elle venait de mettre les pattes dans une situation qu'elle aurait préféré ignorer.

Elle observa quelques secondes la scène qui se déroulait sous ses yeux, les wols s'était apparement rebellés contre les Ekes, et la bataille faisait rage. Elle fut rapidement sortie de sa torpeur, un Eke qui venait de massacrer deux jeunes Wols, se dirigeait vers elle le cimeterre dégoulinant de sang et l'écume aux babines.

Akasha ferma les yeux deux secondes pour faire le vide dans sa tête. Lorsqu'elle les ouvrit elle était prête à passer à l'action pour la première fois de sa jeune existence. Elle s'empara d'un morceau de bois qui jonchait le sol.
L'Eke n'était plus qu'à quelques mètres d'elle, il avait été bien malmené par les autres wols, et semblait exténué. Il jetta ses dernières forces sur Akasha. Plus rapide que lui elle esquiva le coup porté et se plaça derrière lui. C'est là qu'elle abattit sa batte de fortunr sur le crane de l'Eke. Elle entendit un craquement et il tomba raide mort à ses pieds.

C'était la première fois qu'elle donnait la mort, son coeur battait fort dans sa poitrine. Elle lacha son arme de fortune et contempla les restes de la bataille qui avait fait rage. Elle n'osat pas bouger.

La bataille était pour autant loin d'être terminée. Désormais, c'étaient tous les Wols qui se lançaient dans l'affaire, volontairement ou non, car les Ekes ne faisaient plus aucune différence.

Au point que ceux de la caravane se mêlèrent aux combats, pour tenter d'arrêter cette folie, dira plus tard leur Maître Caravanier, avant d'être condamné à mort par les Ekes.

Mais pour l'instant, la mêlée était telle que prendre un coup pouvait arriver plus rapidement qu'on ne le pensait.


De fait, il était temps de décider : soit faire basculer les choses en faveur des Wols, soit profiter de la confusion pour tenter de s'extraire de cet endroit où la frontière entre la vie et la mort s'était soudainement rapprochée.



HRP : ceux qui le veulent peuvent tenter de s'infiltrer vers l'intérieur, ou s'enfuir vers l'extérieur.
Il est possible aussi de continuer de combattre. Dans ce cas, à l'aide de vos nouvelles feuilles et de son outil d'aide à la simulation du combat, choisissez vos adversaires dans le fichier ci-dessous ! Euh... Ne visez pas trop haut, cela peut coûter cher
Nota : pas la peine de faire les jets sur le site, la fiche fait la génération aléatoire.
Mais sinon, faites les jets sur la piste et je me charge d'annoncer les résultats, si c'est plus simple ! (uniquement des d20).

Mercredi, je considère vos choix faits et je post la suite (ben oui, là, on s'ensable avec le temps que j'ai passé à créer l'outil d'aide)

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Nous en sommes là, un moment où Ekes et Wols se rentrent dedans ? Depuis que nous sommes envahit, les Wols se soumettent et les Ekes parviennent à s'installer, corrompre et instaurer leurs lois. Tout se passe ainsi, tout simplement. Meme si de nombreux Wols y trouvent leur compte et parviennent à améliorer leur quotidien. Peut etre est ce cela qui nous attends et se présente comme notre Avenir.

Mais voilà que le mot Horde est lancé, par ce Wol qui se veut meneur, qui subit la colère et qui nous entraîne avec lui. Car qu'on soit derrière lui ou non, nous sommes des Wols, face à des Ekes. Et ils ne sont pas contents.

Je m'étais mis en place, visible et je ne voulais pas rater cela. Je renifle l'air, le vent, le sable... et ici, je sens même la fraîcheur de l'eau. Je tourne la tête, m'échauffe la nuque. Le temps s'arrete un instant, tout va au ralentit. J'ai mon fléau en main, je regarde les premiers impacts de cimetère, de carreaux d'arbalète... et en retour, les mains nues des Wols, des batons et certains tout de même avec des armes. Mais les Ekes sont des combattants, des vrais. En face, civils et rebelles sont mélangés.

Je lève la main, marmome des paroles, car pour le moment, je ne suis pas encore au contact. J'ai du temps, peu, mais j'ai ce qu'il me faut pour affaiblir celui que je prends pour cible : le chef du poste de garde. Frapper à la tête des Ekes peut calmer les autres ou bien attirer encore plus la colère. Mais aussi, pour moi, une putain de monté d'adrénaline.

Une fumée verdâtre rampe sur le sol... se faufilant entre les pieds des Wols, des Ekes. Se frayant son chemin, elle arrive au pied du legionnaire convoité, ce chef qui fait un mouvement de recul mais qui ne peut résister. Il ressent tout d'un coup une violente douleur à sa jambe (-4PF), il prend un instant pour regarder son mollet, surpris, pour voir sa couleur verte se noircir legèrement. Puis il relève les yeux, et de nouveau cette fumée vient vers lui. Il recule et regarde la trace et d'où celle ci provient. Il me voit, non loin de lui. Rebessant le bras, je le regarde dans les yeux. Et avant qu'il ne se rue vers moi, fou de rage, il ressent une douleur, moins vive cette fois, sur sa seconde jambe (-4PF).

Il se rue vers moi et maintenant, c'est en un combat loyal que nous allons nous mesurer. Enfin, on verra !

Avec son cimetère, il lance une attaque puissante, que je parvins à contrer avec mon fléau d'arme. Entourant sa lame avec la chaine de celui ci, nous devons nous en remettre à notre force pour récupérer nos armes et cela est plutot difficile ! Je subis plus que lui sur ce coup là (-11 PF), mais je ne suis pas non plus à mon désaventage (-9PF pour lui).

Nous arrivons à nous remettre en garde, nous regardant pour nous juger. Je ne suis pas un simple paysan et il est un combattant de valeur et entrainé.

Puis je me lance, le surprenant, avec un coup rapide et plutot précis. Il doit faire une roulade, tentant de me faucher les jambes au passage. Mais il se fatigue, sans réussir (-9PF).

Et c'est le moment où j'en profite pour lui porter sur la tête, un violent choque, que son casque ne parviens pas à suffisament protéger (-5PV). Il n'en reste pas moins que si je suis fier de cette attaque, il lui reste suffisament de rage pour me porter un coup dans le ventre, vidant mes dernières ressource (-6PF) : maintenant, c'est le sang qu'il fera couler.

Se relevant, j'en profite et je lui rentre dans le lard, l'essoufflant à son tour (-7PF) pour nous retrouver sur un pied d'égalité. Maintenant nous le savons, chacun de nos gestes peut nous coûter la vie. Finis de jouer.

Il connait mieux mon arme, son adversaire et tentant le même coup, je ne le surprends pas deux fois de suite et c'est lui qui, une fois esquivé, me frappe violemment (-7PV) sur mon flanc gauche, déchirant ma chair et faisant couler le sang. La douleur est là, j'aime cela, j'aime beaucoup. C'est en souffrant que l'on se sent vivant. Et c'est sur cette ligne nous séparant de nos ancêtres que nous sommes dans nos retranchements, puisant au fond de nous la force de vaincre.

C'est ainsi que je repris le dessus, ne cherchant pas un endroit difficile à atteindre, mais cherchant à faire mal avec force : je porta mon coup en plein thorax, enfoncant et fracturant certaines de ses côtes, et il cracha du sang (-2PV) tout en reculant, et lachant son arme par la même occasion. Il ne pu répondre, car le souffle coupé, il n'était pas en mesure d'agir (attaque d20=1).

Le voilà à ma porté, sans défense, plus rien pour repousser la mort qui était à sa porte. Je poursuivis cette même attaque, brisant et fracassant pour de bon ses côtes, perforant ses poumons et sans doute le coeur avec (-10PV). Il tomba sur le sol, dans une marre de sang. Je regarde mon flanc, saignant, et je pense que pour le moment, je dois me retirer de ce conflit.

Je regarde autour de moi si le leadder est envore en vie... malheureusement non. Je crache par terre et me dirige vers l'intérieur, passant le poste de garde.

Kulwul Dun n'était pas la ville du Braw Wortun pour rien.

De fait, la foule Wol, au prix du sacrifice de beaucoup d'entre eux, dont celui qui avait initié la révolte, et grâce à l'intervention de personnages qui se firent remarquer, parvint à liquider le poste de garde et à neutraliser l'escorte de la caravane.

Mais quand beaucoup tentèrent de poursuivre leur chemin, ce fut pour voir que rien de tout cela n'était resté inaperçu.

De fait, la géographie des lieux et la particularité du chemin, qui descendait en effectuant un vaste virage de plus de 45° au final, faisait que personne ne pouvait voir le poste de garde qui filtrait les sorties, tout comme personne attendant de sortir, ne pouvait avoir vue sur le poste filtrant les entrées. Quand aux issues, il n'y en avait aucune. D'un côté la falaise de sable, aussi friable que de l'eau, et de l'autre le vide qui dominait à plus de 200m le fond de la faille.

Mais le plus terrifiant fut de voir une compagnie entière de légionnaires Ekes montant en courant dans la direction des événements. Sans doute était-ce une partie de la garnison qui assurait, à tour de rôle, la surveillance du poste de garde...

Les Wols qui attendaient pour sortir, et qui n'avaient pas compris ce qui se tramait à l'autre bout du virage, même si les bruits avaient quelque chose d'inquiétant, furent d'autant plus paniqués encore par ce mouvement de troupe.

Quand ils entendirent l'officier de la cohorte hurler "pas de quartier ! Tuez-les tous ! Yrotz reconnaîtra ceux qui n'ont rien à se reprocher !", ils surent que plus rien n'allait !

C'est alors qu'un Wol, plus imposant que les autres, sous son épaisse cape, tira par le bras une Wol tout aussi encapuchonnée et se précipita vers la sortie. Un Eke tenta bien de lui barrer le passage, mais d'une prise rapide, le Wol le fit basculer dans le vide. Seul son hurlement fut entendu quelques secondes avant le silence.

Puis la folie s'empara du poste de garde de sortie, après celle qui avait agité celui d'entrée. Luttant pour leur survie, les Wols se trouvèrent bloqués entre la garde et la compagnie montante.

Lachard remonta et croisa Vivacia accompagnée de son garde du corps attitré apparemment. Il hésita puis leur lâcha un rapide "pas par là", en claudiquant vers la sortie. Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre ce qu'avait voulu dire Lachard quand ils s'aperçurent à leur tour que les légionnaires s'en donnaient à cœur joie, rentrant et frappant à tour de bras dans les pauvres Wols paniqués qui ne savaient pas pourquoi tout cela leur arrivait maintenant.

La scène était horrible. Des Wols avec leur portée dans les bras étaient passés au fil des cimeterres, ou balancés par dessus le haut de la falaise. De loin, c'était comme un jeu de quilles, sauf que ce n'était pas un jeu.

Tout le monde rebroussa chemin, mais les Ekes n'étaient pas des nouveaux-nés dans l'art de la guerre. Trois Drakalons jaillirent soudainement de la faille, portant en leur sein une horde hideuse d'Ekes peinturlurés, portant aucune armure, mais tenant des épées légères ou des petits cimeterres dans chaque main. Ils ne manquèrent pas de huer et d'insulter les Wols qui désormais ne savaient plus quoi faire maintenant.

Profitant du vent favorable, les Drakalons manoeuvrèrent pour encercler ceux qui se tenaient encore loin de la compagnie de légionnaires et bientôt, se jetant du haut des navires, les troupes Ekes embarquées sur les Drakalons se jetèrent dans le vide, déployant des sortes d'ailes courant depuis le bas de leur dos jusqu'au bout de leurs bras. Certaines ne s'ouvrirent pas, ou se déchirèrent, entrainant quelques Ekes dans une chute mortelle. Mais beaucoup fonctionnèrent et bientôt, les Wols qui avaient remporté une bataille contre le poste de garde et l'escorte de la caravane, se surent encerclés.

L'effroi se répandit tandis que chacun mesurait que désormais, c'étaient des dizaines et des dizaines d'Ekes surarmés, habitués au combat, qui allaient leur tomber dessus.

Le hasard - était-ce seulement un pur hasard ? - fit qu'un petit groupe, à l'instinct de survie plus développé, se trouva au bord de la falaise, cherchant une solution.

Il y avait là Lachard, Vivacia et les membres du Voldor, les deux Wols encapuchonnés, une vieille Wol qui tentait de soigner une plus jeune qu'elle réprimandait pour s'être engagée sans réfléchir dans une bataille sans en mesurer les conséquences, et quelques combattants Wols.

Le noyau dur.

Alors qu'un des Wols encapuchonné fit mine de vouloir tenter sa chance dans une direction, il fut saisi au bras. Une voix sourde lui dit :

-je connais les tactiques du porc qui les commande. Notre seule chance est le prochain Drakalon. Il y aura placé ses lanceurs de sorts pour soutenir son infanterie. Ils sont redoutables à distance, mais faibles au corps à corps.

Tout le monde les regarda, intrigué. Mais la silhouette qui avait répondu, avec un étrange accent, regardait surtout dans la vide. Enfin, il se retourna et regarda l'autre silhouette.

-Crois-tu qu'on vive éternellement ?

Et il se mit à courir et se jeta dans le vide...



... Pour atterrir sur un ballon dont il saisit comme il put les cordages. Il finit pas réussir à guider sa chute vers le pont où il ne lésina pas, envoyant coup sur coup, deux Ekes en robes de lanceurs de sorts par-dessus le Drakalon.

L'autre silhouette, après un instant de réflexion, prit son élan à son tour et sauta. Au passage, la capuche s'ouvrit, dévoilant une Wol au pelage d'un blanc pur, éclatant. Elle riait presque tandis qu'elle se trouvait en l'air, entre vie et mort, l'espoir ne tenant que dans sa capacité à attraper une des épaisses cordes emprisonnant les ballons.

Il ne fallut pas longtemps avant que les autres ne se décident. Vers le bas, c'était le massacre. Vers le haut, il commençait. Oui, il y avait peut-être une solution vers le haut. Une petite chance. Ou il y avait cette chance-là, improbable, risquée, mais qui semblait bien plus importante.

L'équipage du Voldor s'élança à son tour, intimant l'ordre à Vivacia de faire de même.

La jeune Wol, pansée par l'ancienne hésita. Mais l'ancienne lui prit fermement le bras.

Il n'y a plus aucun avenir ici pour toi. La caravane ne se remettra pas d'avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. Et moi je suis vieille. Ma vie se terminera ici. Mais pas la tienne. Alors sautes Akasha ! Sautes et que le vent te porte et t'inspire comme il a inspiré ici le premier acte de résistance des Wols !

Et comme la jeune Wol appelée Akasha hésitait, la vieille la rudoya.

Sautes, je t'ai dit ! Maintenant !

Et Akasha prit à son tour son élan... et sauta dans le vide, fermant involontairement les yeux, espérant que sa main trouverait une corde.

Lachard hésita. La vieille le regarda.

T'es pas en bon état. Tu ferais mieux de tenter ta chance dans ce Drakalon...


Alors Lachard rit. Après tout. Pourquoi pas ?

Il prit son élan et sauta à son tour, peut-être un peu trop tard... Enfin, ça, il le saurait bientôt...


(HRP : Vivacia, Akasha et Lachard doivent chacun faire un JDS REFLEXE ou un jet d'ACROBATIE (prenez celui ayant le meilleur bonus) contre une difficulté de 12. Si vous échouez, vous pouvez effectuer un second jet contre une difficulté de 15 pour attraper une corde plus basse. Si vous échouez encore, vous chutez au fond du ravin.... Jets à faire sur le site, bien sûr. Et si vous échouez tout, n'oubliez pas que vous pouvez avoir l'envie de vraiment réussir... Il suffit de me le dire... Et je pourrais vous autoriser à refaire le jet que vous voulez... Enfin, certain savent ce que ça coûte bien sûr ).
Bonne chance !!

Sur le pont du bateau, vous devez affronter chacun un mage de niveau 5. Si vous l'attaquez en jet, il aura le droit à ses sorts *sifflote* Mais si vous le prenez au corps à corps, il ne peut se défendre qu'en corps-à-corps )

Voici le fichier avec la ligne mage à copier dans vos aides aux combats.

Akasha sauta dans le vide, non sans une certaine appréhension, mais son mentor avait raison il n’y avait plus d’avenir pour elle ici. Elle sentit sous ses pattes la corde qui la rattachait à la vie.
Elle s’agrippa de toutes ses forces, remonta la corde et d’un bond elle se retrouva sur le pont du Drakalon.
Manifestement, tout avait été prévu question comité d’accueil. Elle se retrouva truffe à truffe avec un verdâtre. Son accoutrement ne laissait pas de doute c’était un mage, Akasha était une cueilleuse, mais si peu expérimentée…
Elle n’avait pas beaucoup le choix, elle n’était pas de taille à résister à la magie, elle avait peut être une chance au corps à corps, elle se jeta sur lui.

Toutes griffes dehors elle se rua vers le mage, elle leva sa masse et la fit retomber en plein sur l’épaule du verdâtre. Celui-ci riposta immédiatement, mais Akasha fit un bon en arrière, et son attaque se termina dans le vide.
Légèrement déstabilisé, l’Eke ne la vit que trop tard revenir vers lui et il fut plié en deux par la douleur causée par le contact de la masse légère sur sa poitrine. Il leva sa patte pour riposter mais là encore, il fut handicapé par la douleur.
Akasha se sentait invincible, l’adrénaline courrait dans tout son corps jusque dans ses poils. Le mage reprit rapidement ses esprits et la frappa sur la jambe, malheureusement pour lui son coup n’était pas suffisamment porté, et glissa le long de la cuisse de la jeune femelle. Elle en profita pour lui asséner un grand coup dans le flanc gauche. Il était sonné.
C’était maintenant où jamais, elle ne devait pas se laisser déstabiliser, c’était sa seule chance de survivre, et elle voulait vivre plus que tout. De rage elle aboya et lança son attaque à la gueule même du mage Eke. Une plaie béante lui ornait le front. Elle l’avait à moitié scalpé, il avait du mal à tenir sur ses jambes, il frappa encore une fois dans le vide.
Elle bondit vers l’avant et lui déchiqueta la gorge d’un seul coup de masse. Dans un infâme gargouillis il laissa tomber son arme sur son pied, et s’écroula.

Cela tenait du miracle, Akasha qui avait mené jusqu’à lors une paisible existence de fille du désert, s’était retrouvée vainqueur d’un combat par 3 fois et ce dans la même journée. Cette fois ci elle n’avait pas eu une seule égratignure, mais elle était fatiguée des deux combats précédents. Il fallait qu’elle se repose, elle n’aurait peut être pas autant de chance la prochaine fois…

44

C'etait en riant aux paroles de la vieille peau que je me jetais à mon tour dans le vide.

Putain quelle jouissance de se jeter ainsi sans savoir où je vais tomber ! Et je me suis mis à planer un bref instant, les bras et les jambes écartés, le vent glisse sur mon visage... 5 secondes en tout cette chute ? Maximum ! Mais cela me parru une éternité et je pris un réel plaisir.

Et pour couronner le tout, me voila retomber sur mes pates, un genou à terre, l'autre jambe plié. Sans savoir vraiment comment d'ailleurs. Mais de quoi etre fier et surtout je peux ainsi me relever en un bref instant, me retrouvant face à un Eke, un mage Eke à sa tenue visiblement.

Je suis affaiblie, mais cette chute me donne une poussé d'adrénaline !

[d20=20 !! Ca c'est un saut et un atterrisage !]

42.

Vive s’était figée, elle d’ordinaire si réactive, ne tenant jamais en place, là elle regarda sans bouger, le commandant Krôn et Djin s’élancer dans le vide. C’était leur unique moyen de s’en sortir, c’était leur unique porte de sortie, mais si elle hésitait ce n’était en rien du à la peur du risque, la peur de sauter, ou de rater la nacelle (ou de rater ses jets de dé !!)…

C’était juste que tous les autres Wols derrière elle seraient condamnés. Elle devait choisir de survivre et laisser les autres se faire massacrer. Elle regarda la jeune Wol devoir abandonner la vieille femme et frissonna.

- Vive, mais qu’est-ce que tu fous bon sang ??? SAUTE !!! lui ordonna Djin qui s’était débarrassé d’un des occupants du Drakalon.
Alors voilà, elle devait le faire ce choix, quoiqu’il lui en coûtât. Il n’y avait plus à tergiverser, la conclusion semblait évidente et Vive s’élança à son tour face à un Djin à l’expression inquiète.

Elle bondit, saisit un des cordages du drakalon et s’y agrippa pour se hisser à bord où régnait une belle pagaille. Mais à peine ses bottes eurent touché le pont qu’une lame siffla tout proche, allant se ficher dans le bois de la lisse. Vive se redressa, sabre à la main et débuta le corps à corps contre cet adversaire à la face hideuse.

45

Je me relève si rapidement que je roule au sol avec mon adversaire, désarmant celui ci. Nous sommes sans autres armes que nos mains. Cet Eke n'est pas un guerrier, mais il n'en reste pas moins une peau verte et sa force et son agressivité est dans sa nature. En tout cas, lui il en veut ! Il me donne une sacré droite et je lui rend sans hésité. C'est du pugilat, de la lutte et surtout l'envie de survivre qui nous donne la force.

Je suis faible, saignant de mon précédent combat et il en rajoute une sacrée couche. Les coups sont violents et précis ! Il parviens meme à me donner un coup de pied qui m'enfonce les côtes, ma faisant hurler de rage, et me retrouvant au sol dans mon propre sang. Il aura subit tout autant de coups, qu'il tombe à son tour sur le sol.

Nous voilà bien, au bout de nos échanges. Nous sommes tous les deux au sols, respirant avec difficulté, perdant notre énergie et notre force vitale. Mais je ne partirai pas seul. Je me traîne sur le sol, je glisse, mais je me traîne vers cet Eke. Il est là contre le mat, d'où des sortes de quilles en bois sont fixées dans des trous pour attacher les cordages. J'en sort une avec peine, et me voilà avec une sorte de pieux.

Je regarde cet adversaire, qui me regarde dans les yeux. Puis je prends cette arme improvisée à deux mains, la lève et vient lui exploser la tête en pénétrant dans son oeil. Et oui, plus facile pour atteindre le cerveau que de passer par ce trou naturel qu'est l'orbite.

Il est mort, je suis mal en point. Je roule sur le dos et je regarde le ciel...

Le sourire au lèvre, la mort peut maintenant venir. C'est une belle journée pour mourir.

[Lachard = 0 PF 1 PV et blessure importante. Dans 10 minutes... je suis à 0 PV]

43.

Il lui fallait à présent se concentrer sur son adversaire et oublier, absolument oublier les images qu’elle venait de voir. Elle était parvenue à sauver sa peau, il fallait aller jusqu’au bout et affronter ces Ekes en robe.
Celui face à elle, faisait preuve d’une belle hargne. Ca faisait déjà trois fois qu’il avait lancé son cimeterre sur elle, coups qu’elle avait esquivé à chaque fois. Et cela continua encore sur deux coups, l’autre ralentissant enfin ses mouvements, fatigué sans doute par ces attaques répétées, ou peut-être à cour de hargne. Vive en profita pour porter une première attaque, visant le cou, mais l’autre esquiva à son tour, elle recommença à peine la première tentative échouée, et la scène s’inversa, c’était lui qui esquivait et elle qui redoublait de rapidité, mais sa lame était à chaque fois bloquée par le cimeterre du Mage.

Pourtant Vive ne renonça pas, c’était lui ou elle n’est-ce pas ? Alors elle sut qu’elle devait trouver quelque chose pour le surprendre, vitesse et agilité ne suffiraient pas, même s’il se fatiguait, même si ainsi elle évitait d’être blessée. Il restait un adversaire de taille.
Surprendre…

Vive fit un bond de côté, un de l’autre, puis un pas de danse, ce qui figea l’Eke. Il devait se demander ce qu’elle faisait. Elle bondit en arrière et croyant qu’elle tentait de fuir, il s’élança. Elle bondit encore, atterrissant sur la lisse du vaisseau étrange, en parfait équilibre entre un vide impressionnant et le pont du navire. Il dut croire la partie gagnée parce qu’il fonça cimeterre en avant. Vive attendit le dernier moment pour bondir, s’accrochant à une corde qui avec l’élan lui fit faire un arc de cercle, la ramenant derrière l’Eke. Cela se passa si vite que quand il se tourna pour lui faire face, elle lui donna un formidable coup de pied dans la mâchoire, ce qui lui fit perdre en partie l’équilibre. Elle l’acheva d’un unique coup de sabre en plein cœur et le Mage tomba par-dessus bord.

Et elle se laissa retomber souplement sur le pont, croisant le regard du commandant Kron qui venait de mettre au sol un autre des occupants du Drakalon.

Combien n'aurais-je donné pour me retrouver sur le pont d'un drakalon !
Depuis tout ce temps, quelle ironie du sort, quelles facéties du Destïn.
Mais l'heure n'était pas à la nostalgie...

Je décrochais rapidement ma cape qui me gênait.
De toute façon, maintenant coincé sur ce Drakalon, je ne tromperais personne bien longtemps.

Je jetais un rapide coup d'oeil circulaire pour juger de la situation.
Les mages semblaient bientôt maîtrisés.
Mais il fallait se méfier... Il n'était pas si simple de prendre d'assaut un vaisseau Eke.... ou alors les choses avaient bien changé.

Il fallait faire vite. Si un Corbeau s'apercevait de notre intrusion, il aurait tôt fait de prévenir les autres, et de nous rejoindre... Car à leur yeux, un Corvus avaient surement plus de valeur que la vie de légionnaires Ekes, et encore plus de Wol. Il fallait donc mettre le plus de distance possible entre nous et la falaise.
Je me précipitais donc vers la barre, tout en criant à cette Wol à la couleur rousse:

Toi, à voir tes acrobaties, tu m'as l'air à l'aise sur un navire. Libère l'ancre !