Description

Une ville immense, où les Abrités sont les rois et où les autres Wøls se sentent si peu à l'aise. Un lieu où le Söleil ne se couche jamais, car il existe ici une vie qui n'existe nul part ailleurs. Bien sûr, le port monopolise cette activité, et c'est donc autour du port et dans les petites ruelles qui en sortent que viennent s'échouer ceux qui s'y perdent, parmi les prostituées et les lieux d'amusement.

Pourtant, le désert est omniprésent, le sable remplissant les ruelles et les maisons qui, souvent, ne possèdent pas de fenêtre. Lutter contre le sable est la principale occupation de tous, comme si les Déserts et le Vent voulaient faire disparaître cette ville du vice. Même l'eau, denrée si précieuse, y est dilapidée en jardins suspendues, alimentés par des aqueducs immenses qui quadrillent la ville et d'où la population tire, sans difficulté, l'eau quotidienne dont elle a besoin.

C'est sans doute cela qui choque le plus celui qui visite pour la première fois cette cité. Aucun effort n'est consenti ici pour obtenir ce que l'on veut. Tout est à portée de mains, mais pas forcément à portée de bourse. Car nul ne peut espérer vivre ici s'il n'a pas d'argent ou d'objets à troquer. Les bas-quartiers, à la périphérie de la ville, sont le lieu où les Sans-Rien errent, rejetés par une cité où il ne peuvent plus vivre, et ne pouvant plus s'en retourner dans les déserts qui les bordent, parce qu'ils ne savent plus comment faire.

Ici, tout se vend, tout s'achète, tout se troque. Même la vie d'un Wøl, même l'honneur d'un Wøl. Ici, les valeurs Wøls ont disparu, sauf peut-être l'argent-roi. Mais l'argent-roi est-il la façon qu'il convient de servir Grîmalle, dont les temples envahissent la ville, leur fournissant une source de revenue que les Ekes aimeraient contrôler ? Oo, comme le pensent les plus reculés des serviteurs de Grîmalle, la ville ne serait-elle pas tombé sous la coupe de Wor, Dieu de la cupidité ? Querelle religieuse, certes, mais dont la réponse est sans doute plus essentielle que les habitants de cette ville n'imagine.

La bénédiction des Palatins accompagne ceux qui entreprennent et osent, tant qu'ils marquent leur adhésion au nouveau régime, car désormais, même si le Gouverneur donne les ordres, tous savent qu'il n'est plus que le pantin des Occupants Ekes, qui désormais, contrôlent depuis cette cité les échanges commerciaux et toutes leurs caravanes marchands qui vont délivrer à leurs armées lointaines ce dont elles ont besoin.