Møuf'Ululaf (Triste Désert)

Cette province de 25 056 km² tire son nom de la monotonie et de la tristesse de ses paysages. En effet, une fois franchi les quelques collines arides qui la sépare du Møuf'Derwølf, on franchit les seuls et rares dunes de sable avant de se retrouver dans un désert totalement plat, alternant uniquement de vastes surfaces de terre desséchée, parfois plane, parfois mouvementée (appelés Sossusvlei – image la plus à droite).

La connaissance de la succession des ces surfaces, pour éviter les pièges du Sossusvlei, est un des atouts des capitaines de chars à voile dont c’est ici le domaine, sans compter que les rares cartes que certains possèdent sont surveillées comme de véritables trésors. Ces capitaine sont capables d’atteindre des vitesses importantes et ainsi de réaliser des aller-retour vers Ikøuam’Drun dans des délais très réduits. Ils ne vont pas vers le sud en revanche, car ils sont incapables de franchir les dunes qui protègent le Møuf-Kundu Malawak.
La vitesse reste un des éléments fondamental de la survie dans ces terres, car il n’y a quasiment aucune oasis, sauf une isolée dans le sud-ouest, l’oasis de Kulun, permettant à des caravanes classiques de faire une liaison directe entre Um’Drun et elle, avant que des capitaines de chars à voile n’amènent ces marchandises vers Muk’Drun.

Muk'Drun et sa tour où se situe la capitainerie.


Le Capitaine Akøuan Møug dirige officiellement cette Province, depuis la Capitainerie de Muk’Drun. Détenteur de nombreux records dans les déserts, il est très écouté par ses pairs, même si on lui reproche de ne se soucier quasiment que de ces derniers et surtout de privilégier la navigation plutôt que le revenu. Sous son impulsion, il est vrai que les capitaines privilégient souvent une belle course plutôt qu’une course rentable et globalement, les habitants de cette province ne sont pas très riches. Muk’Drun en est la preuve, étant une ville dont on se demande souvent si elle ne va pas tomber en ruines. Mais seuls ceux qui ne savent pas ce qu’est de filer à 60 nœuds sur le sol ne peuvent pas comprendre qu’un vrai habitant de cette province possède souvent un char à voile qui est une merveille de technologie et entretenu avec un soin presque hystérique, et du coup ne s’occupe pas de son habitation.

Quand on comprend cela, il n’est guère surprenant que Akøuan Møug est totalement indifférent à la Hørde parce qu’il est indifférent à tous. Les Ekes se moquent de lui, tandis que les autres Wøls les regardent souvent comme des personnes arriérées, sales et un peu brutales. C’est oublier que la plupart des meilleurs Obliques viennent de cette province et ont pu éventuellement pousser le défi plus loin ensuite, passant du char à voile au Drakkair. En revanche, aucun d’entre eux ne s’abaisserait à faire du Vélivole ou du Vélichar.

Oasis de Kulun


Au sud-ouest, l’oasis de Kulun est un lieu rude, avec presque aucune végétation et uniquement un étang d’eau. Anciennement, la Malawak, rivière souterraine, rejaillissait ici et une véritable forêt avait su en tirer profit pour s’étendre jusqu’à la mer. Mais, une modification inconnue n’a plus laisser qu’un filet d’eau qui ne peut que remplir l’étang, sans pouvoir désormais maintenir la forêt en vie, qui est devenue Udulmu Føwal Kainøl (la forêt morte). Peu de Wøls aiment y pénétrer, d’autant que ces troncs lisses et noirs, ces chandelles interminables, interdisent toute circulation rapide. On murmure aussi que l’esprit du Malawak et l’esprit de la forêt, souffrant, errent dans ces bois morts, éternellement condamnés à se cherche sans se trouver, et à passer leur frustration sur les pauvres Wøls perdus en ces lieux maudits. Toutefois, une voie existe, permettant de la traverser en ligne droite jusqu’à l’oasis, puis d’entrer en Møuf-Kundu Malawak, et aucun Wøl sein d’esprit n’oserait la quitter !

Udulmu Føwal Kainøl