Møuf'Derwølf (Désert de sel)

Ce désert central de 24 621 km² est en fait une ancienne baie. Ici, il y a fort longtemps, la Mer des Ennemis dessinait un long ovale à l’entrée étroite. Cette entrée fut comblée par le vent et le sable, jusqu’à interdire toute circulation de l’eau de mer qui, peu à peu, s’est évaporée, laissant des ressources en sel immenses, mais dans un lieu qu’on ne peut trouver plus abiologique, c’est-à-dire opposé à toute forme de vie.

Sortie du désert avec vue sur les Monts Kaø’Agul


Trois vues intérieures du désert


Seules deux oasis, situées dans des failles, permettent à la population de vivre. Si une grande partie de ce désert est sous le niveau de la mer, les failles peuvent atteindre jusqu’à 200 mètres sous ce dernier, constituant ainsi des lieux de récolte du peu d’eau qui tombe (moyenne mensuelle de 17mm dans les mois d’hiver à 1mm en été). La vie dans des failles tient non seulement au fait qu’on y trouve la ressource nécessaire à la vie (l’eau) mais aussi qu’elles assurent une protection majeure contre les tornades. Une troisième oasis, Ukun'Wemøf, au nord, est en fait le point le plus bas du désert, où les eaux de pluie se regroupent, mais en entraînant les surplus de sel. C’est donc une eau saumâtre.

Oasis de Ukun'Wemøf


La Reine Blanche, Akulwa Kørun, règne depuis la ville sylvestre et aquatique de Kur’Melkør située au fond de la Faille du nord-est.

Kur-Melkør


C’est une Reine reconnue pour sa sagesse mais aussi son souci des autres qui fait que les Wøls qui dépendent d’elle font plus souvent appel à son nom dans leurs prières qu’aux Divinités. Elle est indéniablement favorable à la Hørde car cette dernière met en avant des qualités humaines qui sont fondamentalement celles de son peuple : abnégation, courage et volonté.
Au centre du désert, une gigantesque faille abrite la plus grande oasis des déserts du Wøl'Drun, si on excepte l'ancien lit du fleuve Malawak au sud. C'est ici que se dresse la cité sylvestre de Kulwul Dun. Au coeur de cette dernière, les conditions sont telles que c'est une forêt équatoriale qui y surprend le visiteur. Le lieu abrite un monument auxquels seuls les prêtres peuvent accéder.

Pierre Sacrée de Kulwul Dun


Les conditions dans ces déserts sont très particulières, avec des vents pouvant aller au Blizzard en haute altitude, mais parce que le fond de ce désert est sous le niveau de la mer, il n’est traversé que par des vents hasardeux et chaotiques qui rendent très difficiles toute navigation. Ici, les Drakkairs évitent de venir, et seules les Vélichars, aux roues en pierre pour ne pas être dévorés par le sel rongeur de métaux, sont efficaces. Bien sûr, il arrive que des Drakkairs bravent les risques, qui sont au nombre de deux principaux : l’absence de vents qui peuvent mener à devoir patienter pendant des quintades entières, ou de terribles tornades qui peuvent se créer entre les couches supérieures très actives et ce sol déserté par le vent. Si les vélichars peuvent s’affranchir du premier risque, ils restent cependant soumis au second. C'est cependant le véhicule principal de ceux qui exploitent le sel de ce désert, ressource rare et précieuse qui transite sur des milliers de kilomètre vers des destinations très exotiques.

Une exploitation de sel


Bien sûr, les Pousseurs de Sables existent et de longues et silencieuses caravanes traversent l’étendue blanche. Le silence est une composante essentielle des Wols vivant là, car on n’use pas sa salive pour rien dans les Déserts de Sel. La route commerciale n’invente guère, la survie dans des conditions très dures, par plus de 50°C imposant un chemin direct. Ainsi, la route sort au plus court du Wør’Melnar vers Kur’Melkørn puis file sud-est vers Kulwul’Dun. De là, elle repart plein sud vers Muk’Drun.

Une caravane de Pousse-Sables